Recommandations post-COVID pour médecins traitants: Symptômes

Dyspnée

Anamnèse et diagnostic

La dyspnée post-COVID limite les activités quotidiennes des patients et diminue leurs performances et leurs capacités physiques

 

Les échelles suivantes sont recommandées pour évaluer la dyspnée :

dyspnee

 

L’examen des symptômes associés doit porter sur les symptômes cardiaques, pulmonaires, neurologiques, psychiatriques et de la fatigue. L’évaluation de la dyspnée post-COVID comprend un examen physique et un test assis-debout d’une minute. D’autres causes de dyspnée doivent être éliminées, telles que l’anémie (formule sanguine complète, ferritine), l’insuffisance cardiaque (examen clinique +/- dosage du peptide natriurétique [BNP ou NT-proBNP] +/- échocardiographie en fonction des symptômes) et les maladies pulmonaires. Des tests de la fonction pulmonaire par spirométrie (en cas de suspicion de maladie pulmonaire restrictive : pléthysmographie du corps entier) et capacité de diffusion sont recommandés si les symptômes persistent plus de trois mois après leur apparition ou si le patient a souffert d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), car des lésions pulmonaires avec séquelles permanentes peuvent survenir chez ces patients8 (16,17). En l’absence de lésions pulmonaires et si les tests de la fonction pulmonaire sont normaux, il est recommandé d’effectuer un test du syndrome d’hyperventilation. Le syndrome d’hyperventilation est un dysfonctionnement de la respiration et constitue un diagnostic d’exclusion.

 

La tomodensitométrie thoracique peut révéler des pathologies parenchymateuses mais elle n’est pas recommandée de manière systématique, sauf en cas de suspicion de lésions pulmonaires permanentes (17). Une tomodensitométrie thoracique avec produit de contraste doit être effectuée immédiatement pour exclure une embolie pulmonaire en cas de suspicion.

 

La consultation d’un pneumologue est recommandée si les symptômes persistent pendant plus de trois mois ou en cas de signes d’insuffisance pulmonaire ou de suspicion d’hypoxémie.

 

Prise en charge

Le traitement par bronchodilatateurs et/ou corticostéroïdes est recommandé en cas de maladie pulmonaire obstructive sous-jacente. La thérapie respiratoire avec des exercices de respiration diaphragmatique/cardiaque cohérente est utile dans le traitement du syndrome d’hyperventilation, après qu’on ait exclu d’autres causes.

 

Hypoxémie

En cas d’hypoxémie documentée, des examens complémentaires sont effectués pour exclure une maladie pulmonaire (p. ex. embolie, maladie pulmonaire parenchymateuse, etc.) et l’oxygénothérapie est évaluée par un pneumologue.