Replay webinaire - Rôle et prise en charge du post-COVID en physiothérapie

Le syndrome de tachycardie posturale (POTS) est sur le spectre d'intolérance orthostatique. Ce syndrome se manifeste par des symptômes de malaise ou palpitations qui se présentent lors d'un effort même minimal ou lors du passage en position debout. Les symptômes de l'intolérance orthostatique sont communément des vertiges, des palpitations, des troubles de la vision, une faiblesse musculaire ou encore des nausées. L'intolérance orthostatique peut être mise en evidence par le test de Schellong (mesure de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque en position couchée et debout à des intervalles des temps précis).
 

Le syndrome de tachycardie posturale (POTS) est sur le spectre d'intolérance orthostatique ou de la dysautonomie.

Les appareils de TENS font l'objet d'une prescription medicale. L'appareil peut être loué ou acheté après un essai positif auprès d’un thérapeute. Il est important de se renseigner auprès de l'assurance-maladie au début du traitement pour connaître les modalités de remboursement. 

Le nerf vague est un axe majeur du système nerveux parasympathique et joue un roule important dans le fonctionnement de nombreux organes (digestifs, sexuels, vésical, cardiaque, etc.). En cas de trouble dysautonomique, il semblerait qu'il y ait chez certains individus une sur-stimulation du système sympathique. L'activation du système parasympathique par le biais de la stimulation du nerf vague pourrait potentiellement corriger cela et aider dans la gestion de la dysautonomie. Il existe plusieurs façons de stimuler le nerf vague, en voici quelques exemples : cohérence cardiaque (exercice de respiration abdominale), méditation de pleine conscience, douche froide, exercice d'assouplissement dynamique, etc.
 

PESE = post exertional symptom exacerbation ou exacerbation des symptômes après l'effort en francais.
 

Vous pouvez retrouver les références des questionnaires ci-dessous:
Questionnaire Nijmegen : Van Dixhoorn, J., & Folgering, H. (2015). The Nijmegen Questionnaire and dysfunctional breathing. DOI: 10.1183/23120541.00001-2015.

Questionnaire pour évaluer les malaises post-effort: 
Colter. (2018, September). A Brief Questionnaire to Assess Post-Exertional Malaise. Diagnostics, 8(3), 66.


 

RAFAEL travaille étroitement avec l'OCAS à Genève. Une formation des conseillers de l'AI est prévue prochainement sur le post-COVID.
 

La communication entre les employeurs et les employés est importante pour faciliter un retour au travail adapté, en évitant les rechutes et les incapacités potentiellement à long terme. La situation doit être soigneusement discutée avec le médecin traitant et l'employeur afin de sensibiliser le milieu de travail à l'état de santé de l’employé, et de travailler ensemble sur le plan de reprise le plus adapté. Pour plus de details nous vous invitons à consulter la page internet suivante: Impact social et retour au travail.

Le travail est un des domaines qui va dépenser l'énergie du patient ou de la patiente et qui est à prendre en considération en plus des domaines sociaux, personnels et familiaux.
 

Oui, cela devrait même être encouragé au début.
 

Les patients qui souffrent de post-COVID peuvent avoir des malaises post-effort suite même à un effort léger ou minimal. Il est donc important, lors d'une augmentation des exercices de réadaptation, que cela se fasse par petit incrément et de surtout vérifier comment cette augmentation a été tolérée les 24-48h qui suivent. S'il y a une exacerbation des symptômes cela signifie que l'effort n'a pas été toléré. Il est donc nécessaire de diminuer et retourner au point initial. Il est important de trouver la stabilité avant toute augmentation. 
 

Cela est en effet un bon conseil pour les patients et professionnels de santé.

Aujourd'hui, il n'existe pas de test diagnostic pour le post-COVID. Certaines échelles cliniques aident à l'évaluation des symptômes et du malaise post-effort.

Le pacing est un respect de la réserve d'énergie pour éviter les malaises post-effort pour tout effort physique ou mental.
 

Nous ne connaissons pas à l'heure actuelle la pathophysiologie sous-jacente et nous ne pouvons pas confirmer la raison pour laquelle le pacing semble aider. Un aménagement du quotidien est cependant important et la meilleure façon pour réduire les malaises post-effort à ce stade.
 

Le contrôle de la fréquence cardiaque et de ses variations est un outil pour aider à l'identification des activités qui sont coûteuses en énergie. Sous bêta bloquant, il y a moins de variation de la fréquence cardiaque. Il serait donc nécessaire de déterminer une fréquence cardiaque au repos en se basant sur une fréquence cardiaque obtenue lors d'activités qui sont bien tolérées (ex: marche 10min). Cette dernière correspondra au seuil pour lequel toutes activités qui entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque en dessus de cette valeur seront des activités coûteuses. Il est important de noter que les symptômes restent le critère principal dans le pacing, et non la fréquence cardiaque. Il est donc important d'évaluer la variation des symptômes (péjoration ou non) à la suite d'un effort ou d'une activité dans les 24-48h qui suivent. Ceci permettra d'identifier les activités coûteuses en énergie, et permettra d'aider dans l'application du pacing pour la réadaptation. 
 

Une étude récente sur un petit échantillon (106 personnes) a mis en évidence que les patient post-COVID présente une altération de leur microbiote, et que le profil du microbiome intestinal est associé à différents symptômes. Ces résultats ouvrent une piste de recherche sur l'association du microbiote et le développement d'un post-COVID. Cependant, plus d'études sont nécessaires pour confirmer ces observations.